Trop fruste pour moi (Au fond des bois)

Difficile de donner un avis autorisé sur Au fond des bois, le dernier Benoît Jacquot quand : 1. On n'est pas en forme et on s'assoupit une bonne dizaine de minutes. 2. Les ricanements de certains spectateurs n'aident pas à prendre le film au sérieux.
Isild Le Besco qui roule des yeux et joue nue la moitié du temps est horripilante. Quant à son petit camarade, Nahuel Perez Biscayart, il s'exprime dans une sorte de sabir occitano/latin qui rend quasi incompréhensible ses répliques.
De quoi s'agit-il au juste ? De l'enlèvement d'une jeune fille de bonne famille par un homme des bois et de leur passion charnelle, qui tient autant du viol que de la relation consentante. Ce n'est pas très clair, cette affaire. Il utilise ses dons de magnétiseur pour séduire la fille et, en même temps, cette dernière pourrait bien être atteinte d'une forme d'hystérie. Le plus gênant, dans tout ça, est l'absence de point de vue de Jacquot dont la mise en scène est descriptive, dans une belle lumière et une atmosphère presque médiévale. Ah oui, les costumes sont très bien.
Il y a 2 ou 3 scènes ridicules et gênantes avec Isild à 4 pattes, entre autres. On pense parfois à L'enfant sauvage de Truffaut ou au Kaspar Hauser de Herzog, mais juste un peu. La plupart du temps, on ne pense pas.
Une oeuvre fruste (et non pas frustre, comme on entend dans le film) qui frustre.




16/10/2010
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