Un aller pour l'Amérique
Avec Respiro, Crialese s'était d'emblée imposé comme un réalisateur à suivre de très près. Aujourd'hui, son nouveau film "Golden door" est sur les écrans et laisse pour le moins dubitatif. Ce n'est pas une oeuvre "aimable", enfermée dans une sorte d'autisme artistique, trouée ça et là d'échappées oniriques quasi humoristiques jusqu'à une dernière partie, à Staten Island, plus réaliste et porteuse de messages recevables de nos jours encore, sur "l'hospitalité" de l'Amérique et l'humiliation des nouveaux émigrants. A l'avenir, Crialese devra se méfier de sa tendance à l'esthétisme et à l'abstraction. Dans le pays qui inventa le néo réalisme, c'est tout de même un comble.