Un autre Perez Reverte
Changement de cap radical pour Perez Reverte qui nous avait habitués à des romans trépidants, historiques ou non, où les péripéties aventureuses n'excluaient pas la réflexion et l'humour. Avec "Le peintre de batailles" il s'accorde une pause et s'interroge : le photographe de guerre (il l'a été) peut il rester un simple témoin des horreurs du monde et, plus grave, n'a t il pas une part de responsabilité ? Thème intéressant mais auquel l'écrivain espagnol répond en une petite centaine de pages. Franchement, la suite est plutôt redondante et le suspense qu'il essaie d'entretenir à travers une intrique plus qu'étique n' a rien d'haletant. Ce qui tend à prouver que conjuguer réflexion et action dans un roman n'est pas une entreprise facile.