Un demi bonheur (Mademoiselle Chambon)

Qui mieux que Stéphane Brizé, cinéaste délicat (Le bleu des villes, Je ne suis pas là pour être aimé), pouvait adapter la subtile et mélancolique musicalité de Mademoiselle Chambon écrit par Eric Holder ? Le passage du livre au grand écran est périlleux mais quelques scènes suffisent, au début du film, pour croire dans la réussite du projet. C'était un peu trop facilement oublier l'extrême minceur de l'intrigue et, pardonnez cette offense, sa grande banalité. Là où le style de Holder faisait merveille, Brizé, qu'on a connu plus inspiré n'a que des silences et des regards à proposer. Exprimés par des acteurs du calibre de Kiberlain et Lindon, le film peut faire illusion un temps. Mais pas sur la longueur ! Le réalisateur étire les scènes au maximum mais quand le charme est rompu, l'entreprise est désespérée. Ne reste de Mademoiselle Chambon qu'un morceau de violon et une tristesse insondable. A moitié réussi ou à moitié raté ? Le film n'est qu'un demi bonheur.




18/10/2009
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