Un festin chinois trop copieux
"La cité interdite" de Zhang Yimou (note à l'intention des journalistes incultes : Zhang est le nom de famille !) est une superproduction à l"hollywoodienne", une pièce montée bourrative qui finit par écoeurer tant elle est remplie jusqu'à la gueule. Trop d'intrigues de palais compliquées par les histoires de familles ; trop de décolletés de courtisanes ; trop de mimiques signifiantes d'une Gong Li peu convaincante ; trop de couleurs chatoyantes ; trop d'effets numériques spectaculaires ; trop de mise en scène pyrotechnique ; trop de combats orchestrés comme des ballets façon ninja pour faire moderne ; trop de meurtres, de trahisons et autres retournements de situation ; trop de tout en fait. Moyennant quoi, le cinéphile averti préferera mille fois regarder "Riding alone", le précédent film de Zhang, sorti directement en DVD, sobre, intimiste et touchant. Fin de cette chronique qu'on ne saurait accuser d'être trop longue.