Un mois avec Mitchell Leisen

En mars, TCM a consacré un cycle à Mitchell Leisen (1899-1972), cinéaste plutôt oublié aujourd'hui, à travers 20 films. Je n'en connaissais qu'un : Les anneaux d'or (Golden Earrings, 1947), un bon film situé dans l'Allemagne nazie avec Marlene Dietrich en gitane.
J'ai donc vu les 19 autres, tournés entre 1934 et 1955. Pas de chef d'oeuvre mais quelques bonnes surprises pour ce cinéaste éclectique dont la qualité des films dépendait d'abord de la valeur de ses scénarios (ceux signés par Preston Sturges sont les meilleurs). Petit tour d'horizon.

cheers cheers cheers
La dangereuse aventure (No time for Love, 43). La belle et le brute (Claudette Colbert et McMurray) dans une charmante comédie romantique. Virevoltant.
Remember the night (40). Sublime scénario de Sturges. La morale contre les sentiments. Et la Stanwyck, somptueuse. Magnifique.
L'aventure vient de la mer (The Frenchman's Creek, 44). Superbe adaptation de Daphné du Maurier dans un hymne vibrant à la liberté. Joan Fontaine irradie. Somptueux.
Arise my Love (40). Wilder au scénario, c'est tout dire. Dialogues étincelants et d'une drôlerie constante. Brillant.

cheers cheers
Jeux de mains (Hands across the Table, 35). Jeune manucure cherche homme riche pour mariage. Délicieux.
Une fille qui promet (The Girl most likely, 57). Petite comédie autour des errements amoureux d'une jeune fille. Ecervelé.
Vie facile (Easy Living, 37). Screwball Comedy signée Sturges. Rythmé.
Par la porte d'or (Hold back the Dawn, 41). Romanesque et très bien écrit. Interprétation remarquable de Boyer, de Havilland et Goddard (ah, Paulette !). Captivant.
La baronne de minuit (Midnight, 39). Encore la patte de Wilder. Cendrillon dans la Jet Set parisienne. Charmant.
Young Man with Ideas (52). Comédie familiale un peu plan plan. Anecdotique.
La duchesse des bas-fonds (Kitty, 45). Entre Dickens et My Fair Lady. Paulette Goddard est tellement coeur . Raffiné.
Masquerade in Mexico (45). Remake de La baronne de minuit. Allègre.
L'escadrille des jeunes (I wanted Wings, 41). L'entraînement des pilotes avant le combat. Classique.
Ultime forfait (Four Hours to kill, 35). Tourbillon de personnages dans le hall d'un grand théâtre. Appliqué.
A chacun son destin (To each his own, 46). Un mélo qui ne fait pas dans la dentelle. Heureusement, il y a Olivia de Havilland. Enervant.

cheers
The big Broadcast of 1937 (36). Tentative malhabile de recréer la folie marxiste (tendance Groucho). Idiot.
Rythmes d'amour (Murder at the Vanities, 34). Comédie musicale et genre policier ne font pas bon ménage. Daté.
Trois jours chez les vivants (Death takes a Holiday, 34). La mort pose des RTT et devient sentimentale. Vieillot.
Boulevards de Paris (Bedevilled, 55). Un futur séminariste dans des aventures amoureuses. Plat.




 

 



31/03/2010
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres