Un Rohmer coréen ? (Les femmes de mes amis)

Le plus grand cinéaste coréen ; son film le plus drôle, proclame l'affiche de Les femmes de mes amis. Le plus amusant, en vérité, serait de voir la tête des spectateurs à la sortie du film, tout du moins ceux qui ne connaissent pas l'univers du réalisateur auquel l'étiquette de Rohmer coréen colle un peu trop à la peau. Les femmes de mes amis, trop long (2h10) et un brin répétitif, est une sorte d'auto-biographie, plutôt caustique et assez bavarde, qui distille un parfum singulier si l'on veut bien tendre les narines. Caustique, parce que Hong rend son héros, cinéaste d'art et d'essai, peu sympathique et incapable de communiquer si ce n'est avec des femmes qui sont celles des autres. Bavarde, car le film est truffé de dialogues pas franchement inoubliables, avec des scènes de beuverie qui ont tendance à servir de catharsis. Narcissique et iconoclaste à la fois, Les femme de mes amis réjouira les aficionados de Hong mais ennuiera sans l'ombre d'un doute presque tous les autres. Les plus malins adopteront la formule du film à moitié plein ou à moitié vide. Qui correspondrait bien d'ailleurs à son ton irrésolu.




09/05/2010
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