Un sphinx bossu et migraineux

Les précédents films de Sorrentino (Les conséquences de l'amour, L'ami de la famille), pour brillants qu'ils fussent, laissaient comme un sentiment d'inachevé (trop froids). Avec Il divo, le réalisateur italien signe une oeuvre époustouflante qui dépoussière ou plutôt dynamite deux genres à la fois : le biopic et le film politique. Cet opéra baroquen'roll, consacré au sphinx bossu et migraineux de la vie politique italienne de l'après guerre, Giulio Andreotti, est une tornade visuelle concoctée par un metteur en scène virtuose, qui ne se refuse rien, pas même le mauvais goût et la vulgarité. Héritier de Petri et Rosi, mais aussi de Fellini, Sorrentino se hisse d'un coup au niveau des cinéastes les plus inventifs du XXIème siècle. Il divo restera comme un film charnière dans l'histoire du cinéma italien. On prend les paris ?



31/12/2008
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