Un Tarantino bâtard (Inglourious basterds)

Un préalable sur lequel chacun s'accordera : Christoph Waltz, à lui tout seul, vaut le coût du billet pour le dernier Tarantino. What else ? Eh bien, le cinéaste s'amuse à refaire à l'histoire, s'en donnant à coeur joie au gré de péripéties sanglantes où les nazis passent de très mauvais quarts d'heure. Inglourious basterds est un film...bâtard, dans le sens où il ne pousse pas le délire jusque dans ses retranchements, devenant à certains moments d'un réalisme étonnant. La scène d'ouverture, très réussie, montre à quel point Tarantino peut être talentueux dans un registre ultra classique sans besoin d'en rajouter. Ensuite, on retrouve le cinéaste dans son élément, qui recycle ses vieilles recettes, entre Aldrich et Leone, et le projet, sans cesser d'être amusant, perd nettement de sa substance. C'est un grand tour dans les montagnes russes que nous propose une fois de plus Tarantino avec des dialogues cette fois un peu trop envahissants qui alourdissent le film (qui est bien trop long). Comparé au dernier Spike Lee (inédit dans les salles françaises), Inglourious basterds a pour lui un aspect ludique et spectaculaire qui le rend supérieur. De là à dire qu'il réinvente le film de guerre, que nenni. On a le droit de penser que Tarantino, cinéaste surestimé, n'a toujours pas tourné le très grand film dont il est (sans doute) capable. La prochaine fois, peut-être.



23/08/2009
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