Une famille péruvienne

Du péruvien Santiago Roncagliolo, on a lu l'an dernier le très politique Avril rouge. Le roman qui parait ce printemps, Histoires indiscrètes d'une famille sans histoire (Pudor en V.O), est en fait antérieur, et son ton, tragi-comique, radicalement différent. Il y a quelque chose de cinématographique dans son intrigue éclatée entre les différents membres d'une famille, chat compris, chacun aux prises avec une réalité qui se dérobe sous ses pieds. Faussement léger, écrit dans un style alerte, le roman pourrait être l'oeuvre d'un auteur français, américain ou australien, tellement ses thèmes sont universels. Des aventures banales, sans doute, sauf que la vie ne l'est jamais tout à fait, banale, et que des petits riens en disent parfois plus qu'un grand tout. Et puis, Roncagliolo est un conteur né, frontal quand il le faut, davantage allusif quand il veut ralentir le rythme. Avec, pour le lecteur, l'impression délicieuse d'avoir, sur un peu plus de 200 pages, observé sans être vu le quotidien de voisins juste un peu plus névrosés que la moyenne, chat inclus. Mais si peu.




20/06/2009
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