Barbara Stanwyck (1907-1990)
Barbara
Stanwyck (née Ruby Catherine Stevens) est née le
16 juillet 1907 ( décédée le 20
janvier 1990 ). Orpheline à
l’âge de deux ans, elle
commence dés l’adolescence à travailler notamment comme emballeuse puis
comme standardiste. D’un caractère tenace et décidée à réussir, elle
tente sa chance dans le milieu du spectacle. Elle
chante et danse dès l’âge de quinze ans dans des cabarets et des
music-halls, avant d’obtenir un engagement à Broadway comme chorus girl
dans les Ziegfeld Follies en 1922. Parallèlement à sa carrière
théâtrale, elle se lance au cinéma
dans un film muet, Broadway nights (1927). Le film est un échec ainsi
que les suivants. C’est la rencontre
avec Frank Capra qui lui donne sa première chance, le réalisateur
impose, contre l’avis des studios, Barbara Stanwyck en 1930 dans Ladies
of leisure. Ils enchaîneront avec The
Miracle woman et Amour défendu (1932), qui la révèle au grand public.
Le réalisateur
tournera encore 2 films avec Barbara Stanwyck : La Grande Muraille
(1933) et, plus tard, L'Homme de la rue (1941). Projetée
au firmament des stars, elle est classée parmi les plus grandes du
moment : Greta Garbo, Marlène Dietrich et Joan Crawford. Elle
incarne le plus souvent des femmes combatives et indépendantes dans
l’Amérique en crise
du début des années 30. William
Wellman lui offre de beaux rôles dans L'Ange blanc (1931), Mon grand
(1932), The
Purchase Price (1932), puis plus tard dans L'Inspiratrice (1942) et
L'Étrangleur (1943). Elle tourne avec de grands réalisateurs : John
Ford
pour Révolte à Dublin (1936), Cecil B. de Mille dans Pacific Express
(1939), Rouben Mamoulian dans L'Esclave aux mains d'or (1939), King
Vidor dans Stella Dallas (1937). Barbara Stanwyck aborde la décennie 40 avec un
genre cinématographique où elle va exceller : la comédie avec Un cœur
pris au piège de Preston Sturges, Boule de feu de Howard Hawks. Elle
poursuit avec des mélodrames comme Ville haute, ville basse (1949) de
Mervyn LeRoy, Le Démon s'éveille la nuit (1952) de Fritz Lang, La Tour
des ambitieux (1954) de Robert
Wise, All I Desire (1953) et Demain est un autre jour (1956), tous deux
de Douglas Sirk, La Rue chaude (1962) d’Edward
Dmytryk…Aucune actrice n’incarnera mieux qu’elle les femmes
fortes et « viriles » dans un autre genre, celui-là essentiellement
masculin, le Western. Elle en tournera de nombreux, tout
particulièrement dans les années cinquante, parmi lesquels Pacific
Express (1939) de Cecil B. DeMille, Les Furies (1950) d’Anthony Mann,
La Reine de la
prairie (1954) d’Allan Dwan, Le Souffle de la
violence (The Violent Men, 1955) de Rudolph Maté, Quarante tueurs
(1957) de
Samuel Fuller. En
1944, Billy Wilder lui confie un rôle très noir dans Assurance sur la
mort qui sera déterminant pour sa carrière. Elle tournera alors dans
plusieurs films noirs marquants. Sa
carrière cinématographique déclinant au milieu des années 50, elle
apparaît au cinéma pour la dernière fois dans Celui qui n'existait pas
(William Castle, 1964) et se consacre par la suite au petit écran.