Béni soit Paasilinna !
Si Paasilinna n'existait pas, nous n'aurions pas, pratiquement tous les ans, au gré de traductions chronologiquement dans le désordre, à nous mettre sous la dent un roman original, truculent (façon finlandaise c'est à dire avec uncôté pince sans rire) et désopilant. Depuis "Le lièvre de Vatanen", Paasilinna ne déçoit jamais et ce n'est pas "Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen", juste paru, qui va rompre le charme. Cette histoire improbable que l'auteur fait évoluer "logiquement" dans un délire total mais toujours contrôlé est un véritable plaisir de lecture que l'on savoure avec une délectation proche de celle d'un ours découvrant un pot de miel (la comparaison s'impose quand on connait le roman). Arto Paasilinna n'aura jamais le prix Nobel, cela n'a aucune importance, c'est un bienfaiteur de l'humanité et puis voilà.