C'est Garcia Marquez qu'on édulcore !
L'amour aux temps du choléra fait partie de ces classiques de la litterature du XXème siècle auquel nulle adaptation cinématographique ne saurait rendre justice. Le film de Newell n'est pourtant pas la catastrophe "attendue" : ce n'est pas Garcia Marquez qu'on assassine, ce n'est que son oeuvre qu'on édulcore. Avec un peu d'indulgence, on passera outre les quelques fautes de goût du projet (en anglais, avec une actrice principale italienne !) et surtout la mollesse de la mise en scène. De la fièvre tropicale, du baroque flamboyant, il n'y a point. On tourne pourtant les pages de ce joli livre d'images avec un certain bonheur au gré du temps qui passe dans cette somptueuse ville de Carthagène. Et on se laisse faire volontiers d'autant que le grand Bardem et la petite Mezzogiorno évitent de cabotiner. Mais bon, maintenant, promis, messieurs les cinéastes, on ne touche plus à l'oeuvre de Garcia Marquez !