Chronique des années sida
Encensé par la presse, La meilleure part des hommes, premier roman de
Tristan Garcia est une des meilleures ventes de la rentrée
littéraire. Rien de renversant pourtant dans ce livre, chronique
des années sida, avec sa description minutieuse d'un certain milieu
parisien, plutôt élitiste, dont les habitués pourront reconnaître des
personnages ayant réellement existé. Volontairement relâché dans le
style (c'est une femme qui est censée raconter cette histoire et, rien
que par les mots employés on n'y croit pas), et redondant dans ses
intrigues amoureuses qui se muent en haine sordide, le livre souffre
d'une parisiannite aigue. Sur un thème voisin, le film de Téchiné, Les
témoins, avait une toute autre tenue.