Diaphane fillette solitaire (Un été suédois)

Attention, objet très fragile. Trop ? Un été suédois est la captation de quelques semaines dans la vie d'une fillette, 9 ans et demi, aux cheveux roux et à la peau diaphane. Il y a peu de dialogues dans ce premier long-métrage de Fredrik Edfeldt et de péripéties, pas davantage. La vérité est que l'on flirte un long moment avec l'ennui à l'image de sa fluette héroïne, le plus souvent seule ou alors mal accompagnée (par des chipies de son âge ou des adultes sans intérêt). Le réalisateur insiste pourtant dans son traitement pudique et délicat et il a raison. Non qu'il se passe quelque chose d'extravagant, mais la mise en scène est douce comme un ciel d'été et le fait qu'elle effleure les sentiments de cette fillette sans insister (on a tellement l'habitude des messages martelés dans la production courante !) nous fait nous intéresser à son regard sur le monde qui l'entoure, dans une innocence qui s'évanouit peu à peu. Beaucoup y verront une sorte de passage de l'enfance à l'adolescence, disons simplement qu'elle grandit durant cet été où elle est livrée à elle-même. On peut s'amuser au jeu des comparaisons et trouver des points communs avec d'autres films qui ont, ce n'est pas une coïncidence, le même mot dans leur titre : Le dernier été de la Boyita, Un été en Louisiane, L'été où j'ai grandi etc. Et pour en revenir à Un été suédois, il serait malhonnête de ne pas souligner la superbe photo de Hoyte van Hoytema, également responsable des (magnifiques) images de Morse.



25/01/2011
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