Drôle de Gus
Gus Van Sant s'éloigne de plus en plus des canons du cinéma américain. L'intrigue de "Paranoid park" ne semble qu"un prétexte pour "ausculter" les ados de son pays, qui ressemblent à un continent à la dérive, loin du monde des adultes. En résulte un film autiste, qui se voudrait hypnotique, et qui l'est parfois, mais le plus souvent juste lancinant parce que tout y semble à l'état de velléité. L'atmosphère est vaguement nauséuse, pas même malsaine, d'autant que le spectateur, au diapason de ce drôle de Gus, perd au fur et à mesure tous ses repères. C'eut été un film drôle, on l'aurait apelé "Le skate, j'arrête" (jazzy, non ?), mais bon, c'est hors sujet...