Encore des films à La Rochelle (3)
Episode 2 : Pars vite et reviens tôt.
Oui, je n'ai pas succombé à la séance de 22 heures. J'aurais pu voir un Pintilie, un film indien ou La fièvre dans le sang de Kazan, mais ce dernier, je le connais presque par coeur. L'important est de ne point se disperser et de garder des forces pour la suite. Donc, aujourd'hui, la sagesse a prédominé avec 2 films seulement, dont un de près de 3 heures quand même.
Petit-déjeuner face au port, puis promenade dans l'exquis quartier Saint-Nicolas. Lecture des journaux.
Pas de festival rochelais sans une moule/frites, je cède à la tradition. Je suis paré pour la première queue du jour. Il fait beau mais point trop.


Carlos d'Olivier Assayas.

Il s'agit bien ici de la version de 2h45 qui sort en salles ce mercredi, condensé du téléfilm de Canal qui dure 2 fois plus longtemps. Personnellement, je dis bien personnellement (les festivaliers que j'ai interrogés ne sont pas de cet avis), j'ai été happé par le film, passionnant même s'il n'explique rien du mythe, gardant au personnage des motivations opaques (entre Mesrine et le Che). Le point d'orgue est la longue prise d'otage des délégués de l'OPEP à Vienne, réalisée avec une maestria digne d'un Soderbergh des grands jours. Après cet acmé, la tension retombe quelque peu et il ne se passe pas grand chose dans la dernière heure, si ce n'est un "ballet" géopolitique qui, personnellement (je dis bien personnellement) m'a vraiment intéressé. La version intégrale est sans doute plus satisfaisante mais, si on prend Carlos comme film d'action pure avec cours d'histoire contemporaine en sus, on y trouvera son compte. L'acteur principal, comme écrit un peu partout, est époustouflant, le point faible restant la psychologie sommaire du personnage.
Coca et sandwich du soir, espoirs ! A la table d'à côté, une journaliste de RFI interviewe Lucian Pintilie. Je discute ensuite avec la dame de son métier et nous cheminons ensemble vers la séance de 20 heures. C'est ça, le bonheur de La Rochelle, parler avec de parfaits inconnus, dans les queues, la salle avant la projection, des mérites de Kazan ou du nouveau cinéma indien.
Miel (Bal) de Semih Kaplanoglu est le troisième volet d'une trilogie qui comprend Oeuf (Yumurta) et Lait (Süt). Je les ai vus, le premier m'a plu, le deuxième, non. Miel a eu l'Ours d'or à Berlin (Ours/Miel : logique), c'est typiquement un film turc de festival (comme ceux de Reha Erdem) : d'une lenteur incroyable, avec des scènes répétitives, d'une beauté confondante (la nature anatolienne) et d'un ennui abyssal. Le seul élément dramatique du film intervient après moins d'une minute. Il n'y en aura pas d'autres.

Avis aux (a)mateurs, Miel sera en salles le 22 septembre.
Demain, gros programme : Garbo, Rohmer et deux ou trois autres douceurs !
See you, lecteurs.
Oui, je n'ai pas succombé à la séance de 22 heures. J'aurais pu voir un Pintilie, un film indien ou La fièvre dans le sang de Kazan, mais ce dernier, je le connais presque par coeur. L'important est de ne point se disperser et de garder des forces pour la suite. Donc, aujourd'hui, la sagesse a prédominé avec 2 films seulement, dont un de près de 3 heures quand même.
Petit-déjeuner face au port, puis promenade dans l'exquis quartier Saint-Nicolas. Lecture des journaux.
Pas de festival rochelais sans une moule/frites, je cède à la tradition. Je suis paré pour la première queue du jour. Il fait beau mais point trop.


Carlos d'Olivier Assayas.

Il s'agit bien ici de la version de 2h45 qui sort en salles ce mercredi, condensé du téléfilm de Canal qui dure 2 fois plus longtemps. Personnellement, je dis bien personnellement (les festivaliers que j'ai interrogés ne sont pas de cet avis), j'ai été happé par le film, passionnant même s'il n'explique rien du mythe, gardant au personnage des motivations opaques (entre Mesrine et le Che). Le point d'orgue est la longue prise d'otage des délégués de l'OPEP à Vienne, réalisée avec une maestria digne d'un Soderbergh des grands jours. Après cet acmé, la tension retombe quelque peu et il ne se passe pas grand chose dans la dernière heure, si ce n'est un "ballet" géopolitique qui, personnellement (je dis bien personnellement) m'a vraiment intéressé. La version intégrale est sans doute plus satisfaisante mais, si on prend Carlos comme film d'action pure avec cours d'histoire contemporaine en sus, on y trouvera son compte. L'acteur principal, comme écrit un peu partout, est époustouflant, le point faible restant la psychologie sommaire du personnage.
Coca et sandwich du soir, espoirs ! A la table d'à côté, une journaliste de RFI interviewe Lucian Pintilie. Je discute ensuite avec la dame de son métier et nous cheminons ensemble vers la séance de 20 heures. C'est ça, le bonheur de La Rochelle, parler avec de parfaits inconnus, dans les queues, la salle avant la projection, des mérites de Kazan ou du nouveau cinéma indien.
Miel (Bal) de Semih Kaplanoglu est le troisième volet d'une trilogie qui comprend Oeuf (Yumurta) et Lait (Süt). Je les ai vus, le premier m'a plu, le deuxième, non. Miel a eu l'Ours d'or à Berlin (Ours/Miel : logique), c'est typiquement un film turc de festival (comme ceux de Reha Erdem) : d'une lenteur incroyable, avec des scènes répétitives, d'une beauté confondante (la nature anatolienne) et d'un ennui abyssal. Le seul élément dramatique du film intervient après moins d'une minute. Il n'y en aura pas d'autres.

Avis aux (a)mateurs, Miel sera en salles le 22 septembre.
Demain, gros programme : Garbo, Rohmer et deux ou trois autres douceurs !
See you, lecteurs.