Encore des films à La Rochelle (6)
Episode 5 : Muet, oui, mais d'admiration !
Pour commencer, un grand coup de chapeau à Jacques Cambra, le pianiste qui accompagne tous les films muets du festival, certains durant jusqu'à 3 heures. Si le film est décevant, on peut toujours jeter un oeil à son travail, lui qui oeuvre chaque jour pendant 7 à 8 heures.
Les ciné-concerts, j'y prends goût, surtout quand les films sont bons, comme aujourd'hui. Tout d'abord, Les cheveux d'or (The Lodger, 1926), le premier véritable film d'Hitchcock, aux dires de Sir Alfred, lui même. Une adaptation d'un roman qui s'inspire du personnage de Jack l'éventreur, thriller passionnant qui contient en germe toute l'oeuvre du maître : son obsession pour les blondes, la piste du faux coupable, la technique innovante etc. Avec une scène de quasi lynchage, absolument saisissante.
Le Garbo du jour : La belle ténébreuse (The mysterious Lady, Fred Niblo, 1928), une romance sur fond d'espionnage qui ne laisse pas un moment de répit. Je la conseille à tous ceux qui considèrent que Garbo n'est qu'un glaçon suédois, elle y est sensuelle, vibrante, frémissante. Comment dit-on divine en suédois ? Nous avons eu droit également à 8 minutes de son premier film, tourné en 1921. Elle y est une adolescente boulotte, bien moins jolie que les autres jeunes filles qui l'entourent. Et pourtant, elle deviendra une icone et ses petites camarades ont été oubliées.
Revu Un tramway nommé désir de Kazan. Ses adaptations de Tennessee Williams pêchent toujours par excès de théâtralité et la pièce éponyme est tout de même bien chargée. Sympathique tout de même de le voir dans une grande salle, au moins pour Brando, génial, et Vivien Leigh, à la limite d'en faire trop, mais dont on admire l'exercice de funambule. J'avais oublié à quel point l'atmosphère y est délétère et sordide, avec plusieurs scènes presque insoutenables de cruauté.
Demain : un Etaix et trois films en avant-première, finlandais, mexicain et ukrainien.
See you, lecteurs.
Pour commencer, un grand coup de chapeau à Jacques Cambra, le pianiste qui accompagne tous les films muets du festival, certains durant jusqu'à 3 heures. Si le film est décevant, on peut toujours jeter un oeil à son travail, lui qui oeuvre chaque jour pendant 7 à 8 heures.
Les ciné-concerts, j'y prends goût, surtout quand les films sont bons, comme aujourd'hui. Tout d'abord, Les cheveux d'or (The Lodger, 1926), le premier véritable film d'Hitchcock, aux dires de Sir Alfred, lui même. Une adaptation d'un roman qui s'inspire du personnage de Jack l'éventreur, thriller passionnant qui contient en germe toute l'oeuvre du maître : son obsession pour les blondes, la piste du faux coupable, la technique innovante etc. Avec une scène de quasi lynchage, absolument saisissante.
Le Garbo du jour : La belle ténébreuse (The mysterious Lady, Fred Niblo, 1928), une romance sur fond d'espionnage qui ne laisse pas un moment de répit. Je la conseille à tous ceux qui considèrent que Garbo n'est qu'un glaçon suédois, elle y est sensuelle, vibrante, frémissante. Comment dit-on divine en suédois ? Nous avons eu droit également à 8 minutes de son premier film, tourné en 1921. Elle y est une adolescente boulotte, bien moins jolie que les autres jeunes filles qui l'entourent. Et pourtant, elle deviendra une icone et ses petites camarades ont été oubliées.
Revu Un tramway nommé désir de Kazan. Ses adaptations de Tennessee Williams pêchent toujours par excès de théâtralité et la pièce éponyme est tout de même bien chargée. Sympathique tout de même de le voir dans une grande salle, au moins pour Brando, génial, et Vivien Leigh, à la limite d'en faire trop, mais dont on admire l'exercice de funambule. J'avais oublié à quel point l'atmosphère y est délétère et sordide, avec plusieurs scènes presque insoutenables de cruauté.
Demain : un Etaix et trois films en avant-première, finlandais, mexicain et ukrainien.
See you, lecteurs.