Erotomane power


Ce qu'il y a de pratique, dans la description d'un état de folie au cinéma -ici, l'érotomanie- c'est que le scénario peut aller dans n'importe quelle direction à partir du moment où le postulat est : voici les agissements d'un() déséquilibré(e).
Dans Anna M., le réalisateur fait donc ce qui lui chante et le spectateur, recroquevillé sur son siège, n'a plus qu'à subir les événements.
Je concède bien volontiers que le film est d'excellente facture, que l'angoisse qu'il distille est réelle, que Isabelle Carré est époustouflante. Oui mais il me manque un ingrédient esssentiel : le recul qui serait donné par les autres personnages (tous sacrifiés à commencer par la merveilleuse Anne Consigny) et le temps d'analyser les péripéties. Ici, nous sommes continuellement dans la tête de la psychopathe ce qui est une façon de parler car sa logique n'appartient qu'à elle.


13/04/2007
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