La croisière Mabuse

Après Fritz Lang, l'héritage du Dr. Mabuse s'est dilué de plus en plus vers la série B, hélas.


Le retour du Dr. Mabuse (Im Stahlnetz des Dr. Mabuse, Harald Reinl, 1961)
Difficile de succéder à Fritz Lang. Reinl y parvient parfaitement en retrouvant le climat expressionniste des années 30 et en introduisant un humour macabre à dose homéopathique (devant le cadavre d'une femme calcinée, un policier s'exclame : "ça sent le roussi"). Très bonne idée également de confier l'enquête au placide Gert Froebe, excellent. Trépidante et divertissante, la franchise Mabuse semble entre de bonnes mains.

L'invisible Dr. Mabuse (Die Unsichtbaren Krallen des Dr. Mabuse, Harald Reinl, 1962)
Une suite décevante. Exit Gert Froebe, Lex Barker joue avec fadeur un héros trop classique. Un peu plus de fantastique que dans l'épisode précédent, qui affadit la trame policière. La série commence à prendre un tour conventionnel. A suivre.

Le testament du Dr Mabuse (Das Testament des Dr. Mabuse, Werner Klingler, 1962)
Aussi appelé Echec à la brigade criminelle. Sous la caméra de Werner Klingler, surtout connu pour son Titanic tourné sous le régime nazi, les aventures de Mabuse donnent un film policier lambda, pas trop mal fichu, sans plus aucune trace d'expressionnisme. A quand la croisière Mabuse ?

Mabuse attaque Scotland Yard (Scotland Yard jagt Dr. Mabuse, Paul May, 1964)
Suite de la franchise Mabuse. Aux commandes, un réalisateur médiocre, Paul May, dont ce fut le dernier film. Nonobstant, c'est un film distrayant, aussi crédible que la reine d'Angleterre dans une rave party, mais cela n'a aucune espèce d'importance. Le film policier se regarde sans états d'âme, au gré d'un scénario trépidant. Klaus Kinski, dans un rôle très secondaire, semble déjà fort "habité".


Dr Mabuse et le rayon de la mort (Die Todesstrahlen des Dr. Mabuse, Hugo Fregonese, 1964)
Ach, le dernier avatar de la saga Mabuse. Il était temps qu'elle se termine. Cette série B puérile, dirigée par ce vieux briscard de Fregonese n'a qu'un lointain rapport avec les films de Lang. Le héros en est un James Bond à la manque, dont le charisme est équivalent à celui d'un bigorneau (Peter van Eyck). Das Ende !





04/03/2011
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