Suite japonaise (19)
Yasujiro Shimazu
Contemporain de Mizoguchi et d’Ozu, Shimazu Yasujirô (1897-1945) fait partie des grands maîtres japonais, faiseurs de modernité, qui ont construit l’âge d’or du cinéma japonais dans les années 1930. La redécouverte dont fait l’objet Shimazu actuellement au Japon s’impose à double titre : pour ses comédies et ses drames bourgeois qui ont marqué son époque ; mais aussi pour la postérité de son œuvre. Car, bien que disparu trop tôt, à l’âge de 49 ans, l’esprit et le style Shimazu sont restés fortement présents dans le cinéma japonais des années 1950 à travers les films d’Ozu, pour les thématiques familiales, et ceux de Naruse, pour le naturel des mises en scènes. |
Yaé, notre petite voisine (Tonari no Yae-chan, 1934)
La vie quotidienne de deux familles voisines. Yaé et le fils du voisin, Keitarô, partagent une affection inexprimable. Un jour, la sœur aînée de Yaé quitte son mari et retourne chez ses parents. Elle tente de séduire Keitarô…Comédie a priori assez anodine dont la mise en scène sèche n'a pas la qualité de celle d'un Ozu ou Naruse. Construit en saynètes habiles, le film a pourtant un pouvoir de séduction indéniable et donne envie de poursuivre la découverte de l'univers de Shimazu
Les trois prétendants (Kon'yaku samba-garasu, 1937)
Trois jeunes garçons, embauchés ensemble dans un grand magasin de textiles, tombent amoureux de la fille du patron. Une véritable comédie, loufoque par instants, qui s'attache à décrire des caractères et des situations dans le monde du travail. D'une durée d'une heure six minutes seulement, soit trop court pour développer une véritable intrigue. Plaisant, pas davantage.