La fiancée chinoise (Les témoins de la mariée)

Didier van Cauwelaert nous doit toujours un grand roman, il en a le talent mais en a t-il la volonté ? Les témoins de la mariée se lit comme un Nothomb, à toute allure, sans déplaisir aucun, mais avec la sensation que la chose est périssable et qu'elle ne laissera qu'un pâle souvenir, une fois la dernière ligne lue. Ce roman sur l'amitié est une fantaisie, qui se donne parfois des airs de gravité, mais juste un soupçon, façon de donner un peu de piment à une histoire qui menace de lasser très vite après une entame au quart de tour et une idée de départ originale et maligne, comme van Cauwelaert a l'habitude d'en mitonner chaque année. Le portrait de cette fiancée chinoise, enfant de Confucius, Mao et Prada, n'est pas mal vu, il y manque quelques grammes de consistance pour y consacrer plus qu'un semblant d'intérêt. L'auteur déroule son histoire avec son quota de rebondissements mais c'est un peu comme Nadal à Roland-Garros, on espère d'improbables montées au filet pour nous surprendre, quitte à y boiser quelques volées. Que nenni, van Cauwelaert déroule en fond de court, métronome somme toute prévisible, et il conclut par un coup droit gagnant. Livre, set, et match. A l'année prochaine !



07/06/2010
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