Le goût âcre de la Guinness

Rugueux comme les galets qui tapissent les rivières d'Irlande. Le roman de Kate O'Riordan, Pierre de mémoires, est saturé de souffrances insupportables et une lutte perpétuelle pour retrouver un équilibre instable à défaut de bonheur. Ecrit dans un style précis, quasi clinique du point de vue psychologique, le livre décrit un présent compliqué, marqué par une houleuse relation mère/fille, peu à peu contaminé par un passé prégnant, d'une indicible douleur dans un autre rapport de mère à fille, là encore, dans les comptes n'ont jamais été soldés. Kate O'Riordan joue au chat et à la souris avec le lecteur, fait monter la pression au gré de révélations successives alors que le climat irlandais impose sa loi. Elle construit son roman avec le même amour qu'il y a dans la préparation d'une pinte de Guinness. Le goût en est âcre, chargé d'amertume, et en fin de compte euphorisant.



16/07/2009
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