Les saisons d'Ozu
Désolé, mais il va encore être question d'Ozu dans cette rubrique. Je viens de découvrir Eté précoce (ah ces titres : Printemps tardif, Fin d'automne) et j'ai été une fois de plus subjugué par l'art du cinéaste nippon, à nul autre comparable. Et pourtant, tous ses films traitent pratiquement du même thème : le mariage arrangé des filles et la solitude à venir pour les parents. Ozu est le cinéaste du temps qui passe, de la mélancolie des jours...Mais que dire de cet humour subtil qui s'exhale de la plupart de ses films et de cette génreuse empathie pour ses personnages ? Dans Eté précoce, son tour de force est de ne jamais montrer les scènes clés, elles ne sont qu'évoqués après coup avec une infinie finesse. Comment dit on génie en japonais ?