Moisson de vieux films (Mai/2)


Big Leaguer (Robert Aldrich, 1953)
Il est toujours émouvant de se pencher sur le premier essai d'un futur grand cinéaste. Sur un sujet aussi américain que le baseball, Aldrich parvient à passionner, aussi à l'aise sur l'aspect documentaire (on comprend presque les règles !) que dans la fiction. Sa mise en scène, déjà percutante, préfigure les grands films à venir Vera Cruz et En quatrième vitesse, notamment.

La madone du désir (The San Francisco Story, Robert Parrish, 1952)
Admirez le titre français qui focalise l'attention sur la plastique de la sublime Yvonne de Carlo, belle plante vénéneuse. Ce western singulier, plutôt calme nonobstant quelques bonnes bagarres, se caractérise par une ironie de bon aloi et des décors assez inhabituels. Ainsi, le duel final, vite expédié, se déroule .... sur une plage. Du bon travail d'artisan de la part d'un réalisateur sans génie mais pas sans talent. Comme on (ne) disait (pas) à Hollywood : Parrish sera toujours Parrish !

Les marins de l'Orgueilleux (Down to the Sea in Ships, Henry Hathaway, 1949)
Un film d'hommes, les baleiniers de la fin du XIXème siècle. Un film de valeurs, viriles mais correctes. Un film sur la transmission. Sur-dialoguée et pauvre en péripéties, cette oeuvre manque désespérément de rythme, ce qui est fort inhabituel chez Hathaway. Pour une fois dans un rôle de semi-gentil, Richard Widmark est convaincant, aux côtés d'un Lionel Barrymore tendrement revêche et d'un Dean Stockwell à peine âgé de 13 ans.

Love is better than ever (Stanley Donen, 1952)
Tourné juste avant Chantons sous la pluie, cette charmante comédie romantique ne prétend pas révolutionner l'histoire du cinéma. N'empêche, les dialogues sont spirituels et Liz Taylor, 20 ans, tempérament de feu est "Prettier than ever". Un bon petit remontant pour après-midi de grisaille.


Naissance d'une empire (Tide of Empire, Allan Dwan, 1929)
Film muet mais avec des éléments sonores (acclamations de la foule, hennissements des chevaux ...). Une évocation alerte de la Californie, encore mexicaine, au moment de la ruée vers l'or du milieu du 19ème siècle. Rondement mené par un Dwan au pic de sa forme. Spectaculaire, avec de beaux moments de romance et de burlesque dedans.




17/05/2010
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