Perdus de vue

A priori, Blindness ne devrait pas plaire aux amateurs d'action (trop lent), de fantastique (trop réaliste) et à ceux qui ont aimé le roman de Saramago (trop édulcoré). Il devrait rester cependant suffisamment de cinéphiles, qui n'ont pas oublié les deux premiers films de Fernando Meirelles, curieux et avides d'entrer dans ce monde du chaos et des ténèbres. Et ceux là auront raison car, si l'on passe outre quelques défauts de construction, ils vont se trouver confrontés à une véritable expérience cinématographique dans ce conte philosophique, sans morale (si ce n'est celle de "l'homme est un loup pour l'homme") ni explication superfétatoire. Ce film est barbare, primitif, glauque, obscène, mais aussi poétique et même drôle. Il suinte la lâcheté, la bestialité mais ne refuse pas la beauté qui émerge de la fange. Blindness, un des meilleurs films de l'année ? Pour moi, la réponse est oui.



06/10/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres