Suite japonaise (1)

Le cinéma japonais se découvre au fur et à mesure avec gourmandise. Tout en haut, trônent les Mizoguchi, Kurosawa, Naruse, Ozu. Plus près de nous, les tenants de la Nouvelle vague : Oshima, Imamura, Yoshida...Et ceux qui sont entre les deux : Kobayashi, Shindo, Ichikawa. Et puis il y a les quasi inconnus, dont on s'aperçoit, en regardant les oeuvres via le support DVD (français ou américains), que certains ont une filmographie plus qu'estimable. Un exemple : Hiroshi Shimizu, dont on peut voir 8 films édités dans deux coffrets edités par Criterion (aux Etats-Unis, donc sous-titres anglais). Si le cinéaste ne se hisse pas au niveau d'un Naruse ou d'un Ozu, plusieurs de ses films sont plus qu'estimables. Je pense à Nozuko (1940), chronique d'un pensionnat de jeunes filles, magistralement mise en scène, qui effleure les âmes avec la délicatesse d'une plume. Recommandés également : Une femme et ses masseurs (1938), Children in the wind (1937), Ornemental hairpin (1941) et surtout Four seasons of children (1938), film rural où jeux d'enfants et rivalités d'adultes composent une sorte de fresque d'une belle ampleur, bien que humble à première vue. Le style de Shimizu, c'est ça, raconter des choses essentielles sans avoir l'air d'y toucher. Un cinéaste précieux et délicat qui mérite de sortir de l'anonymat.




27/07/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres