Suite japonaise (14)




La musique (Ongaku, Yasuzo Masumura, 1972).
A partir des années 70, Masumura perd un peu la main et se perd dans des oeuves alimentaire où son érotisme raffiné devient, libéralisation des moeurs obligent, explicite et, forcément, moins intéressant. La musique du titre symbolise l'orgasme, celui que Reiko, l'héroïne du film, ne plus atteindre. S'ensuivent un certain nombre de séances chez un psychanaliste où les névroses de la dame (qui adorent jouer avec des ciseaux géants et découper du papier fébrilement) vont se dévoiler peu à peu. Un vrai catalogue de sexologie : inceste, voyeurisme, nécrophilie, impuissance etc. Masumura cherche à choquer avec cette relation entre frère et soeur non consommée (ou peut-être que si, justement) mais bon, c'est un peu grotesque parce que dépourvu du mystère qui fait la substance de ses films des années 50/60. Pris au deuxième ou troisième degré, c'est à dire comme une parodie de toutes les thèses freudiennes, le film est plutôt réjouissant. Pas sûr que c'était le but du cinéaste mais c'est une manière amusante d'envisager ce film très mineur de la carrière de Masumura.


27/10/2009
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