Traumatisme d'après-guerre (Eyes of war)

No man's land : formidable. L'enfer : médiocre. Eyes of war : entre les deux. Difficile de dire ce que sera la carrière de Danis Tanovic, qui a connu, à juste titre, les honneurs dès ses débuts et qui semble avoir du mal à s'en remettre. D'autant que le réalisateur bosniaque est devenu cinéaste international avec ses deux derniers films tournés en français puis en anglais. Eyes of war (Triage, le titre original est moins vendeur mais plus fidèle à l'esprit du film) est un bon thriller basé sur le thème du traumatisme de guerre, illustré récemment par le remake de Brothers. Bonne idée que celle d'avoir choisi le conflit du Kurdistan, en 88, et de donner la vedette, non à des soldats, mais à des photographes reporters de guerre. Sa force est d'être centrée sur le personnage incarné avec réalisme par Colin Farrell, bloc de douleur et de refus de la réalité. Aux scènes de combat de la première demi-heure, on préférera celles plus intimes de la dernière partie, qui fouillent l'âme du reporter blessé, jusqu'à la catharsis finale, qui ne manque pas de puissance. A certains moments, Tanovic retrouve les qualités exprimées dans No man's land. Un peu diluées sur la longueur, mais tout de même.




20/06/2010
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