Un allemand à Auschwitz
Le titre est trompeur : "Et puis les touristes" n'est surtout pas un film engagé sur le thème : l'exploitation du site d'Auschwitz à des fins commerciales. Bien plus subtilement, Robert Thalheim conduit le jeune allemand qui lui tient lieu de "héros" à rencontrer des polonais dont le lien avec le camp est viscéral, pour en être rescapé ou avoir habité la ville depuis toujours. Par petites touches, le cinéaste rend compte de l'évolution de cet allemand qui se heurte autant au poids de la mémoire qu'au quotidien amer des habitants d'Auschwitz. Drôle de film, à la mise en scène volontairement éteinte, qui flotte comme l'âme de son personnage principal.