Un village sans hommes

Contre la douleur, inexprimable, la cinéaste Aida Begic a choisi la pudeur. Dans ce village dépourvu de maris ou de fils, tous "disparus", à l'est de la Bosnie, elle filme les visages de femmes en souffrance, qui vivent un quotidien répétitif et sans avenir, torturées de n'avoir pu faire leur travail de deuil tant que les corps des morts sont introuvables. Le rythme lent de Premières neiges n'est pas un handicap, il est compensé par le sens de l'image et du cadrage d'une réalisatrice débutante et prometteuse. A intervalles régulier, le cinéma bosniaque se penche sur son passé récent, un traumatisme transcendé par l'humour (No man's land), l'émotion (Sarajevo mon amour) ou la tendresse. On attend impatiemment la suite.



12/10/2008
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