Western en Alabama

Sweet home Alabama, chantait Neil Young dans les années 70. L'Alabama de Tom Franklin, celui du début du XXème siècle, n'a pas grand chose à voir avec cette vision idyllique : on y tue, on y viole et on y brûle des églises sans discontinuer. Smonk, son dernier roman, est une sorte de western qui aurait pu convenir à un Sam Peckinpah. Un monde d'une violence inouïe, grotesque par la démesure que lui donne l'écrivain qui pousse le bouchon un peu loin dans le registre de l'opéra sanglant. Au fil des pages, et des cadavres accumulés, Smonk se vide peu à peu de sa substance et le lecteur ne peut que se lasser de ces assassinats en série qui deviennent routine pour les monstres qui hantent le livre. Tout l'inverse du roman précédent de Tom Franklin, La culasse de l'enfer, un western également, mais qui ne sombrait pas dans la débauche d'hémoglobine et impressionnait par sa violence contenue et sa construction machiavélique.




16/03/2009
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