4 Borzage muets

L'heure suprême (The seventh heaven, 1927).
Le chef d'oeuvre muet de Borzage. Des égouts aux toits de Paris en passant par la guerre 14, un hymne à l'amour fou, plus fort que la mort. Les surréalistes ont déliré sur ce film, l'acmé du genre avec le Peter Ibbetson de Hathaway.
L'ange de la rue (Street angel, 1928).
L'amour contre l'adversité, cette simple formule résume en grande partie le cinéma de Borzage et, notamment, son oeuvre muette. Sans atteindre les hauteurs de L'heure suprême, L'ange de la rue, romance napolitaine, est une illustration parfaite du style du maître du mélodrame. Influencée par l'expressionnisme allemand, en particulier Murnau, la mise en scène de Borzage décrit avec maestria les bas fonds de Naples, peuplés d'ombres maléfiques qui s'opposent à la pureté d'un couple qui devra surmonter la pauvreté et les souillures de son environnement pour atteindre la félicité. On peut en rire, 80 ans plus tard, mais c'est superbe.
L'isolé (Lucky star, 1929).
Dernier film muet de Borzage, parfois appelé L'idole, et ultime partie de la trilogie sublime après Seventh heaven et Street angel, avec ses deux vedettes Charles Farrell et Janet Gaynor. Poète de la compassion, évoque une histoire d'amitié amoureuse entre une jeune sauvageonne et un paraplégique, suite à la première guerre mondiale. Aucune scène d'amour mais une tendresse et une sensualité qui s'installent peu à peu entre ces deux (pauvres) héros, au coeur noble. Magistral.
La femme au corbeau (The river, 1928).
Film perdu dont quelques fragments ont été retrouvés dans les archives de la Fox. Ses 54 minutes préservées sont complétées par des photos et des cartons explicatifs qui donnent plus qu'une idée du lyrisme fou qui imprégnait ce film mythique de Borzage.




27/08/2009
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