Auster en funambule

Depuis plus de vingt ans, l'immense Paul Auster enchante des millions de lecteurs de par le monde. Il est ce que tout écrivain souhaite être, un conteur magnifique, un magicien des mots et de l'imaginaire. Ses romans récents ont pu décevoir, plus sombres, davantage introspectifs. Seul dans le noir, sa dernière livraison laisse une impression mitigée mais bienheureuse. On y sent l'autobiographie déguisée, l'amertume du temps qui passe (Auster est désormais sexagénaire). Mais au delà, il y a toujours cette volonté de plonger dans une histoire étonnante, d'autant plus forte qu'elle se présente sous forme de mise en abyme et d'uchronie, avec une Amérique en pleine guerre sécessionniste qui n'aurait pas connu le 11 septembre. Plusieurs récits cohabitent avec bonheur dans ce livre qui digresse parfois complètement (ainsi, l'analyse, d'une finesse extrême, de scènes de trois grands films de Renoir, Ozu et S. Ray). Auster est un romancier funambule qu'on n'est pas près de voir chuter.




19/01/2009
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