Caprin, c'est fini (Les chèvres du Pentagone)
En définitive, le plus drôle, dans Les chèvres du Pentagone, c'est son titre original : The men who stare at goats. Avec son point de départ invraisemblable, et pourtant proche de la réalité des années Bush, qui n'en était pas à une aberration près pour gagner la guerre psychologique (y compris via des expériences paranormales), le film promettait une joyeuse comédie débridée où les talents additionnés des McGregor, Clooney , Spacey et Bridges feraient merveille. Las, la jubilation espérée fait long feu, la faute à un scénario timoré et à une mise en scène atone. Quitte à jouer la carte de la loufoquerie, autant y aller de bon coeur au lieu de tergiverser et d'enchaîner des saynètes qui ne mènent nulle part et désamorcent la charge satirique espérée. Une belle illustration de l'art de gâcher une bonne idée en l'édulcorant par manque de folie et de créativité. Quant aux chèvres du titre, elles ne font que de la figuration intelligente. Caprin, c'est bien fini !