Fort comme le pack springbok
Deon Meyer est au polar sudaf ce que Mankell l'est au suédois : j'entends par là qu'au delà des péripéties habituelles d'un bon thriller, ce qui les intéresse ce sont les failles humaines et l'auscultation de sociétés ébranlées par l'impossibilité de juguler la criminalité. En gros, l'homme est un loup pour l'homme et toutes les polices du monde ne peuvent que constater les dégâts. Il est indéniable qu'avec "Le pic du diable", Deon Meyer signe son livre le plus abouti, en dépit d'une construction en couches superposées d'intrigues (c'est la mode actuelle) qui dilue l'intérêt au lieu de faire monter l'adrénaline. Un polar impressionnant comme une poussée de la mélée springbok.
