L'ombre d'un Dutt



Qui dit cinéma indien, dit Satyajit Ray ! Le reste n'est que Bollywooderie, n'est-ce pas ? Sauf que cette cinématographie est très mal connue en occident et qu'il faut se plonger dans les ouvrages spécialisés pour découvrir que certains réalisateurs ont une très belle cote auprès des amateurs éclairés. C'est le cas de Ritwik Ghatak, dont, pour l'heure, je n'ai vu que "Le citoyen"  et surtout de Guru Dutt. Son destin météorique - suicidé à 39 ans, il a tout de l'astre noir du cinéma indien - confère à son oeuvre un goût de cendres qui de toute manière y figure de façon évidente. Je passe sur "Baaz", une aimable pochade où il est pour la première fois acteur-réalisateur, pour en venir à "Fleurs de papier" (la déchéance d'un cinéaste, soit une oeuvre prémonitoire) et surtout à "Assoiffé" qui là, touche carrément au sublime. D'autant que Dutt joue avec une adresse admirable avec les conventions du cinéma de Bollywood (chansons et danses) pour composer une symphonie déchirante, mise en scène avec un talent incroyable.
A titre d'information, la VHS est disponible dans certaines bonnes médiathèques et le DVD sur ebay, avec sous titres anglais.


04/09/2007
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