La nostalgie, camarade (Le rêve italien)

Il faut se méfier de ses souvenirs de jeunesse, de ses idéaux et de ses rêves d'un monde meilleur. Qui plus est quand on est devenu un artiste, comme Michele Placido, et que la nostalgie (camarade !) vous incite à concocter un pot au feu où lutte idéologique et romance amoureuse forment un singulier mélange. Autobiographique, Le rêve italien est un film brouillon et parfois indigeste avec quelques moments séduisants (l'interprétation y est pour beaucoup : Jasmine Trinca, belle comme une aurore) qui brouillent notre perception. Malheureusement, on ne sort guère des clichés de l'époque, fût-elle italienne, cette ambiance soixante-huitarde que le cinéma transalpin a déjà traité, et bien mieux, auparavant. Le rêve italien n'a pas l'énergie bouillonnante de Romanzo criminale avec ses affèteries inutiles (ralentis, passages subits au noir et blanc ...), et n'évoque que de façon lointaine les films engagés des Bellochio, Bertolucci ou Rosi. Manque de rigueur, excès d'attendrissement pour une ère révolue ? Sans doute. Le film ne manque pas d'un certain charme, mais de façon vraiment trop diffuse pour aimanter son public.




11/03/2010
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