Le voyeur romantique
A première vue "My name is Hallam Foe" dresse le portrait d'un psychopathe, un voyeur patenté, jamais remis du suicide de sa mère. Impossible de ne pas penser à Psychose d'Hitchcock. Et puis on oublie cette référence pesante car le film de MacKenzie, par une écriture culottée et des ruptures de ton incessantes trace sa route dans une liberté totale. Ou comment passer du film paranoïaque à la comédie romantique sans oublier le thriller angoissant en un clin d'oeil. Maîtrisé de bout en bout, cet Hallam Foe est aussi remarquable par la précision de ses seconds rôles, des personnages dont l'apparente normalité est un leurre. Brillant et manipulateur, le film est à la fois une sombre élégie et un élixir euphorisant. Drôle de tour de force.