Les vampirettes ont du vague à l'âme (Nous sommes la nuit)
Comment ? Il n'y avait plus de vampires mâles sur
la planète depuis deux siècles et on ne nous avait rien dit ? Pfff.
Nous sommes la nuit commence on ne peut mieux, sang et glamour, dans un
avion sans pilote. Ca s'annonce bien ! Un film de vampirettes à Berlin,
réalisé par le très doué Dennis Gansel, le réalisateur de La vague !
Hélas, sang foie hélas, la nouvelle recrue de nos belles assoiffées va
quelque peu changer la donne. Elles ont du vague à l'âme, soudain, sans
doute le manque de soleil. Adieu l'horrifique, bonjour le polar ultra
classique, nappé d'un glacis de romantisme. Sûr que les amateurs
d'hémoglobine vont être déçus, Nous sommes la nuit s'adresse plutôt à
ceux qui veulent s'amuser, sans se prendre la tête, en frissonnant juste
ce qu'il faut, avec une mise en scène percutante. Et sans chercher midi
au milieu de la nuit. Gansel, lui, on l'attend avec un sujet plus
sérieux. Il pourrait montrer quel bon cinéaste il peut devenir, s'il
s'en donne la peine.