Sordide et malsain (Bienvenue à Cadavres-Les-Bains)
Mais que mangent les cinéastes autrichiens au petit-déjeuner pour les rendre aussi amers et désabusés dans leur vision de l'espèce humaine ? Après Import/export, Revanche, et avant Le ruban blanc, trois films au climat général globalement malsain (aux qualités artistiques cependant impressionnantes), Bienvenue à Cadavres-Les-Bains de Wolfgang Murnberger (déjà auteur de Silentium, qui n'était pas piqué des vers) enfonce le clou, et pas qu'un peu. C'est le film plus givré de tous et, aussi, sans doute, le moins réussi. Ce polar sanguinolent explore la bassesse humaine avec un aplomb inébranlable : mafia russe, aubergiste tueur, losers pathétiques..., Murnberger dépeint une Autriche rurale où l'on n'aimerait pas passer ses vacances. Il est heureux que le metteur en scène injecte un peu d'humour noir dans son récit, trop tard hélas, car le trop plein de sordide menaçait.
