Suite japonaise (17)

Petit survol rapide de la production d'Oshima jusqu'à L'empire des sens.

La ville de l'amour et de l'espoir (1959).
Héraut de la Nouvelle vegue japonaise, Oshima rompt d'emblée avec ses prestigieux aînés, tant dans la forme -montage cut très brutal- que sur le fond : préoccupations sociales plus que psychologiques. Le film fait se confronter deux mondes aux antipodes l'un de l'autre : celui de riches entrepreneurs et celui d'une famille vivant d'expédients. L'intrigue est minimale et le film dépasse à peine une heure, ce qui n'empêche pas Oshima de réaliser un véritable manifeste politique, en véritable rebelle à l'ordre établi et face à la société de consommation.


Contes cruels de la jeunesse (1960).
Portrait au scalpel d'une jeunesse déboussolée et désillusionnée, dans une société vouée toute entière au culte de l'argent. Un film radical qui reste une oeuvre maîtresse dans l'oeuvre d'Oshima.


L'enterrement du soleil (1960).
Film très noir. Une guerre des gangs dans des taudis innommables où s'accumulent meurtres, suicides, viols et autres tendresses du même genre. Métaphore du Japon de l'après-guerre et portrait des délaissés du développement économique, le film d'Oshima parvient à une certaine poésie, au milieu des immondices.

L'obsédé en plein jour (1966).
Après Le piège et Le révolté (pas vus) et Les plaisirs de la chair (lointain dans mon souvenir), L'obsédé en plein jour marque l'apparition d'un nouvel Oshima, plus abstrait, dans un récit éclaté qui explore l'âme noir de la l'humain sans céder au morbide. Epoustouflant sur la forme, le film magnétise durablement, un peu à la manière du Providence de Resnais.


28/01/2010
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