Suite japonaise (5)

Ichikawa, toujours.
Feux dans la plaine (1959).
Défait de son prestige, l'armée japonaise vit sa déroute comme une longue et difficile déchéance. Désormais, les soldats souhaitent trouver un peu de nourriture pour survivre, qu'importe l'honneur d'une nation, les hommes deviennent des zombis affamés et désillusionnés. Le film a fait scandale à l'époque pour avoir évoqué le cannibalisme. Reste un film étrange et barbare.
Seul sur l'océan pacifique (1963).
L'histoire de ce Robinson des mers aurait pu devenir rapidement lassante : une tempête, du temps calme, du brouillard...Ichikawa use du flash back à bon escient, faisant comprendre les motivations du marin, qui de fait semble vouloir fuir un pays aux mentalités "arriérés" plutôt que chercher l'aventure. Une voix off conte de manière tragi-comique les vicissitudes de cette traversée sur un improbable voilier. On est loin des grands thèmes de Ichikawa ? Pas sûr. Avec cette histoire vraie du premier japonais ayant traversé le pacifique en solitaire, il fait passer un message sans ambigüité sur sa vision du Japon de l'époque.
La vengeance d'un acteur (1963).
En 1836, lors d'une représentation theâtrale a Tokyo, l'acteur vedette d'une troupe de Kabuki reconnait parmi les spectateurs les trois meurtriers de ses parents. Il va utiliser l'amour que lui voue une des filles des criminels pour assouvir sa vengeance. Dernier grand film de Ichikawa dont la mise en scène n'a peur de rien et surtout pas de l'excès.



06/08/2009
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